LA TAILLE DE LA PIERRE EN EGYPTE
On affirme encore aujourd’hui, que les anciens égyptiens ont extrait, taillé et ajusté des blocs de granit de plusieurs dizaines de tonnes à l'aide d'outils en cuivre voire plus étonnamment à l'aide de boules de dolérite, utilisées comme percuteurs. Cette hypothèse bien qu’extrêmement fragile sur le plan technique reste enseignées dans les ouvrages de référence, pour une raison simple, c'est la seule compatible avec le récit conventionnel, sans faire appel à des savoir faire oubliés ou des techniques non documentées sur le terrain. Pourtant aucun élément ne confirme l'efficacité réelle de ces outils. Une équipe dirigée par Mark Leynher et Roger Hopkins a testé ces méthodes sur une dalle de granite d'assouan importée pour l'occasion. L'objectif était de démontrer qu'il était possible de scier et forêt du granite à l'aide d'outils en cuivre, associés à du sable jouant le rôle d'abrasif. Le résultat est sans appel. Après une semaine entière d'efforts, la profondeur atteinte ne dépasse pas 2 cm et demi, et pour chaque centimètre entamé dans le granite, 3 cm de cuivre sont perdus. Autrement dit, le rendement est extrêmement faible, et l'usure des outils est telle qu'il faudrait les renouveler en permanence à grande échelle. Le coût humain, matériel et logistique, devient difficilement concevable. Malgré ses limites certains commentateurs concluent que cela prouve que la technique est faisable, mais cette conclusion repose sur un seuil d'exigences particulièrement bas et mérite d'être relativisé, car elle prouve qu'il est possible en mobilisant une semaine de travail de grignoter quelques centimètres de granite à la main, au prix d'une consommation massive de . Rien dans cette démonstration ne permet d'expliquer le façonnage précis rapide et à grande échelle, des monuments en granit que l'on retrouve à travers l'Égypte. Le test ne reproduit ni l'échelle, ni la précision, ni la complexité observée sur le terrain, et pourtant il est brandi comme une démonstration scientifique et suffisante pour l'expliquer.

